Hélène Carrère d’Encausse

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Ah, Hélène Carrère d’Encausse, quelle figure impressionnante elle fut, n’est-ce pas ? Née le 5 juillet 1929, à Paris, elle a traversé presque tout ce siècle en portant haut la mémoire de la Russie, malgré son cœur français. Elle mesurait environ 1,65 m, élégante comme toujours, et elle s’est éteinte en 2023 dans son prestigieux appartement du palais Conti. C’est fou quand on y pense, cette dame a été la première femme secrétaire perpétuel de l’Académie française, un rôle colossal.

Son parcours personnel est déjà une histoire en soi. Mariée depuis 1952 à Louis Carrère d’Encausse, un assureur qui aimait plaisanter en se disant « le mari de », elle a eu trois enfants, parmi lesquels le célèbre Emmanuel Carrère, écrivain engagé et parfois assez tourmenté. Son enfance parisienne cachait un secret familial lourd, révélé bien plus tard par Emmanuel dans son Roman russe. Rien que ça, on est loin d’une vie calme de chercheuse.

Si vous vous êtes déjà plongé dans ses livres, vous savez que cette historienne a changé notre regard sur la Russie. Avec L’Empire éclaté ou Lénine, elle n’a pas juste écrit des pages d’histoire, elle a cassé des idées reçues. Ce mélange de rigueur et de passion, franchement, ça faisait d’elle une voix unique. Ses travaux ont influencé autant l’Histoire que la politique, elle s’est même aventurée au Parlement européen dans les années 90.

Sa dernière décennie fut marquée par un engagement politique fort, même face à la complexité des relations russo-européennes. Elle défendait encore sa vision d’une Russie à respecter, malgré les guerres et les tensions, prônant un certain réalisme et une compréhension profonde des enjeux historiques. Ce n’était pas une simple académicienne coupée du monde, non, c’était une femme d’État.

Qui était Hélène Carrère d’Encausse, la grande historienne de la Russie ?

Hélène Zourabichvili, c’était son vrai nom avant mariage, et son histoire commence dans un petit appartement parisien. Fille d’un émigré géorgien et d’une mère d’ascendance balte, elle portait en elle cet héritage complexe qui a sans doute nourri sa passion pour la Russie et son empire. Pas si étonnant qu’elle devienne la figure incontournable des études russes en France.

Elle s’est spécialisée dans une histoire pas banale du tout : celle des nationalités au sein de l’URSS. Pas seulement les tsars ni la guerre froide, mais ce tissu compliqué fait de peuples, de langues, de religions qui résistaient malgré le pouvoir central. Professeure à la Sorbonne, puis à Sciences Po, elle a su toucher les étudiants et les lecteurs par son style clair et ses analyses fines.

C’est en 1990 qu’elle a intégré l’Académie française, et en 1999 qu’elle est devenue la première femme secrétaire perpétuelle. Un sacré symbole, surtout dans cette institution très masculine, où elle a imposé sa voix. Elle a toujours refusé les chamboulements idéologiques du langage comme l’écriture inclusive, restant fidèle à une tradition qu’elle défendait avec constance.

Le parcours d’Hélène Carrère d’Encausse, c’est aussi une aventure humaine avec son mari Louis, ses trois enfants, et notamment Emmanuel, dont les révélations familiales éclaire un pan méconnu de l’histoire personnelle d’Hélène et de sa passion pour la Russie. Tout ceci au cœur d’une France au XXe siècle, d’après-guerre aux années post-soviétiques.

Ses débuts avant la célébrité littéraire et académique

Avant qu’Hélène devienne cette grande dame des livres d’histoire russe, elle était avant tout une étudiante sérieuse avec une curiosité insatiable. Dès les années 60, elle publie son premier livre sur la Réforme chez les musulmans de l’empire, déjà un drôle de sujet où elle dépasse les sentiers battus. Ça vous montre déjà sa détermination à comprendre les racines complexes de cet empire qu’elle fera découvrir à tous.

Son succès éclatant arrive vraiment avec L’Empire éclaté, en 1978. Ce livre, qui annonçait la chute à venir de l’URSS, a marqué les esprits. On racontait même que le titre venait de son éditeur, mais c’est elle qui l’a fait vivre. Savoir que la désintégration d’un tel géant était possible grâce à ce regard pionnier, ça reste impressionnant, non ?

Elle a su aussi se faire sa place dans le petit monde des spécialistes des études soviétiques, partageant ses travaux avec des chercheurs américains et européens qui, comme elle, regardaient attentivement ce qui se passait derrière le rideau de fer. En somme, elle a donné un angle nouveau, à la fois érudit et accessible.

Ce sont ces années de recherche patience, de dépouillement d’archives en plusieurs langues, qui ont bâti sa réputation. Elle pouvait rester des heures à la bibliothèque, mais toujours avec cette vision large, presque architecturale de l’histoire, offrant des panoramas qui s’imposent d’eux-mêmes et qui fédèrent autour d’elles une véritable école.

Les œuvres majeures et la fortune intellectuelle d’une spécialiste incontournable

En plus de L’Empire éclaté, Hélène a signé un nombre impressionnant d’ouvrages qui font autorité. Le Grand Frère, Le Grand Défi, La Gloire des nations… auxquels s’ajoutent des biographies passionnantes de figures comme Nicolas II ou Lénine. À travers ces livres, elle a bousculé le récit officiel, parfois en provoquant des débats très animés dans le monde académique.

Son Lénine de 1998, par exemple, n’était pas un simple livre d’érudition mais une réinterprétation audacieuse, où elle explore comment une Russie traditionaliste a enfanté une révolution marxiste étonnamment dure et durable. Elle aime décrire Lénine non seulement comme un idéologue, mais comme une figure mystique et révolutionnaire.

Son travail fut parfois critiqué par des historiens plus classiques, mais il reste une référence majeure. Son secret ? Un immense pouvoir de travail doublé d’une capacité à synthétiser l’immense complexité de la Russie en modèles clairs et percutants. À la fin, elle a accumulé non seulement une fortune intellectuelle, mais un véritable capital de respect et d’admiration.

Sa carrière politique accompagnait cette reconnaissance littéraire. Députée européenne, elle a porté ses idées et sa connaissance approfondie de la Russie jusque dans l’arène politique. Impossible de réduire sa stature à celle d’une simple historienne.

Vie privée, secrets de famille et anecdotes surprenantes

Dans la vie privée, la discrétion régnait, même si le roman familial d’Emmanuel Carrère a secoué bien des idées. Ce que l’on a découvert, grâce à son fils, c’est une histoire familiale troublée, notamment la disparition mystérieuse de son grand-père, accusé de collaboration pendant la guerre. Une révélation qui jette une ombre inattendue sur ce portrait pourtant si lumineux.

Hélène elle-même gardait ces sujets presque tabous, préférant parler de ses passions académiques. Pourtant, elle acceptait les confidences et les concessions familiales, dans un monde où la mémoire se construit entre silence et lumière. Son mari Louis, fidèle compagnon, jouait le rôle tranquille mais essentiel à ses côtés.

Une anecdote qui m’amuse, c’est son attachement à la tradition dans l’Académie. Elle n’a jamais voulu que l’on féminise son titre de secrétaire perpétuel et n’a jamais cédé aux modes du langage inclusif. Une femme à l’ancienne dans un monde qui changeait, ça posait parfois des débats étonnants…

Elle a aussi beaucoup parlé de Russie devant des publics variés, toujours avec une élégance souveraine. J’ai entendu dire que même en privé, dans son appartement quai Conti, la mention de ses rencontres avec Poutine faisait frissonner par la profondeur de ses analyses et, parfois, sa résilience face aux tragédies actuelles.

Les projets récents et son héritage incontournable en 2026

Jusqu’à ses dernières années, elle a continué d’écrire et de s’exprimer, notamment contre l’humiliation de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. Sa position, parfois jugée controversée, reflétait sa volonté profonde de compréhension historique et de dialogue, un vrai défi en cette époque pleine de tensions.

Elle avait prévu une nouvelle analyse du « roman franco-russe », ce lien parfois tourmenté entre deux grandes cultures. Ce souhait est resté inachevé, malheureusement, mais le travail déjà accompli demeure une base solide pour ceux qui veulent comprendre la dynamique des relations entre la France et la Russie.

En 2023, la mort d’Hélène a suscité un élan d’émotion et de reconnaissance, au point que des hommages officiels, comme celui du président Macron, ont rappelé son rôle immense comme femme d’État et intellectuelle. Sa disparition a marqué la fin d’une époque. Mais son œuvre, elle, reste vivante et vibrante.

On peut consulter son parcours complet, ses ouvrages et ses distinctions sur l’encyclopédie Larousse ou faire un tour sur la page Wikipédia qui retrace son incroyable parcours. Une source d’inspiration aussi pour tous ceux qui aiment l’histoire de la Russie et les mystères du pouvoir.

  • 📚 Une immense œuvre littéraire qui éclaire l’URSS et la Russie moderne
  • 🎓 Une carrière académique prestigieuse avec des postes à la Sorbonne et Sciences Po
  • 🏛 Une première femme secrétaire perpétuelle de l’Académie française, un exploit sans précédent
  • 👨‍👩‍👧‍👦 Une vie familiale mêlée de secrets et révélations littéraires passionnantes
  • 🌍 Un engagement politique et international marqué

Quand est née Hélène Carrère d’Encausse ?

Elle est née le 5 juillet 1929 à Paris, d’une famille d’origine géorgienne et balte.

Quel est son livre le plus célèbre ?

L’Empire éclaté, publié en 1978, qui prédisait la désintégration de l’URSS.

Quel rôle a-t-elle joué à l’Académie française ?

Elle fut la première femme à devenir secrétaire perpétuel en 1999, un poste clé dans cette prestigieuse institution.

Quelle est sa position sur la Russie contemporaine ?

Elle prônait la compréhension et le respect de la Russie, évitant toute humiliation même dans les conflits modernes.

Qui est Emmanuel Carrère par rapport à elle ?

Son fils, écrivain reconnu, qui a dévoilé des secrets familiaux complexes dans son livre Un roman russe.

Pour en savoir plus sur l’immense carrière d’Hélène Carrère d’Encausse et les hommages après sa disparition, vous pouvez consulter notamment cette page détaillée ou encore le superbe hommage officiel du président Macron aux Invalides.


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