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Laurent Cantet, c’était quelqu’un. Né en 1961 à Melle, dans les Deux-Sèvres, il avait ce truc, cette façon de voir le monde avec un regard à la fois doux et profond. Il mesurait 1m78, et vous savez quoi, c’était justement un gars qu’on sentait totalement à hauteur d’homme. Il nous a quittés en 2024, à 63 ans, mais, franchement, son empreinte reste, elle, bien ancrée.
Son enfance, il l’a passée à Ardilleux, un village assez tranquille, avec des parents instituteurs. Forcément, ça marque, ce lien à l’éducation, à la transmission. Alors il a filé vers l’audiovisuel, a poussé jusqu’à l’IDHEC, où il a rencontré ceux qui allaient devenir des compagnons d’aventure cinématographique. C’est un peu là que tout a vraiment démarré – pas à la vitesse grand V, mais avec cette patience qui fait les grands.
Vous avez sûrement vu son nom associé à Entre les murs, le film qui lui a valu la Palme d’or en 2008 au Festival de Cannes. Eh oui, pas n’importe qui remporte ce trophée. Ce film-là, c’est un condensé de son univers : des histoires humaines, avec toutes leurs complexités, racontées sans artifice. Un vrai choc, même pour les cinéphiles aguerris.
Mais avant ça, y’avait aussi Ressources humaines, l’un de ses gros premiers coups de maître, diffusé à la télévision avant la salle – une stratégie pas classique, mais qui a payé. Et puis il s’est toujours impliqué pour des causes, notamment celle des travailleurs sans-papiers, ce qui montre que le cinéma pour lui, c’était aussi un terrain de combat social. Un gars engagé, quoi.
Laurent Cantet, réalisateur français engagé et humaniste dans le cinéma social
Ce qui frappe avec Laurent Cantet, c’est ce mélange subtil d’humanité et d’engagement. Né le 11 avril 1961, il s’est toujours imprégné de son milieu, de ses racines dans les Deux-Sèvres, pour raconter une société en mouvement. Sa carrière s’appuie sur ce regard social très profond, qu’il tisse dans tous ses films.
Avant de devenir cette figure majeure, il a suivi un chemin classique avec une maîtrise en audiovisuel, puis un passage à l’IDHEC, cette école mythique du cinéma. Là-bas, il a croisé la route de talents comme Dominik Moll et Gilles Marchand, ses futurs compagnons de chemin. Son film de fin d’études, Chercheurs d’or, annonçait déjà son envie d’explorer en profondeur.
Sa méthode ? Privilégier le réel, le quotidien, des portraits humains bien loin des clichés hollywoodiens. Vous savez, ce cinéma là, il vous attrape aux tripes. Il est un peu comme ce prof un peu bourru mais qui vous ouvre vraiment les yeux sur la société, sur les failles, sur les espérances.
Franchement, Cantet offrait un cinéma dans lequel on se reconnaissait, pour peu qu’on veuille vraiment voir. Pas étonnant qu’il ait reçu des prix aux quatre coins du monde, même si ce n’était jamais son ambition première.
Le parcours de Laurent Cantet avant la célébrité
À vrai dire, avant que la lumière de Cannes ne soit braquée sur lui, il gravitait dans l’ombre des salles de montage et sur les plateaux. Dès les années 90, il réalise des courts métrages comme Tous à la manif en 1994, très marqué par le goût de la contestation et du social.
Il s’est orienté naturellement vers des histoires incarnant les tensions du monde du travail et de l’école, deux univers qu’il connaît bien. Son téléfilm Les Sanguinaires pour Arte en 1998 est un exemple de son engagement, mêlant drame social et regard lucide sur la société française.
Il n’était pas du genre à précipiter sa carrière. Avec sa maîtrise, son passage à l’IDHEC, il a pris le temps de construire une œuvre solide, réfléchie, à la fois sensible et percutante.
Et puis il y a eu cette idée un peu folle de diffuser Ressources humaines à la télé la veille de sa sortie salle, un pari risqué qui lui a donné une caisse de résonance exceptionnelle et lancé sa notoriété.
Les films emblématiques et succès majeurs de Laurent Cantet
Impossible de ne pas commencer par Entre les murs, ce film quasi documentaire tourné dans une classe parisienne, récompensé à Cannes en 2008. Ce moment, c’était un peu la consécration d’un cinéma qui cherche toujours à dire le monde tel qu’il est.
Avant ça, le public s’était aussi attaché à Ressources humaines en 1999, un regard acéré sur le rapport patron-employé, qui lui valait déjà les premiers prix mais aussi une réputation de cinéaste qui ne mâche pas ses mots.
Au fil du temps, il a creusé des thèmes variés, comme dans L’Emploi du temps (2001) ou Vers le sud (2005), avec toujours cette belle écriture doublée d’une réalisation maîtrisée. Sa fortune, elle, vient d’une carrière régulière et respectée dans le monde francophone, portée par ce cinéma à la fois populaire et exigeant.
Chaque film, c’est une fenêtre ouverte sur un univers humain, une invitation à réfléchir, mais jamais assommante. C’est ça qui fait sa force.
Vie privée et engagements personnels de Laurent Cantet
Sur le plan perso, il est resté discret, marié à Isabelle Coursin. Pas de scandales, juste une vie tranquille mais bien remplie à côté des tournages, célébrant ce qu’il y a de plus précieux : sa famille.
Ce que j’admire chez lui, c’est son militantisme discret mais très réel. En 2010, par exemple, il s’est joint à la cause des travailleurs sans-papiers en grève. Ce n’était pas qu’une posture, c’était un engagement sincère.
Il faisait aussi partie du collectif 50/50, qui milite pour plus d’égalité dans le cinéma, un combat crucial encore aujourd’hui. Cantet, ce n’était pas juste un réalisateur, c’était un citoyen avec une conscience très aigüe.
Il aimait aussi le partage, comme en témoigne son rôle dans la création de LaCinetek, plateforme de vidéo à la demande dédiée au cinéma patrimonial, lancée en 2015. Une façon de transmettre, encore et toujours.
Anecdotes marquantes et détails surprenants sur Laurent Cantet
Alors, une anecdote rigolote sur Cantet ? En fait, Ressources humaines a été diffusé sur Arte avant sa sortie en salles, ce qui était hyper original à l’époque, presque un pari contre le système classique de diffusion. Une vraie visionnaire, voyez-vous.
Un autre truc intéressant : il était pote avec pas mal de grands noms du cinéma français, comme Robin Campillo, avec qui il a co-écrit plusieurs scénarios. Cette collaboration a souvent donné des films hyper crédibles, presque documentaires.
Et son dernier travail en 2021, Arthur Rambo, tiré d’une affaire réelle, montrait aussi sa capacité à rester connecté à l’actualité brûlante, à poser un regard critique sur notre société compliquée.
Son décès en 2024, à Paris, a été une énorme perte pour la scène cinématographique française, et ce d’autant plus qu’il travaillait sur un projet intitulé L’Apprenti prévu pour 2025. On sentait qu’il n’avait pas fini de nous surprendre.
Les grandes étapes et collaborations dans la carrière de Laurent Cantet
- 🎬 1994-1995 : Courts métrages Tous à la manif et Jeux de plage, premiers succès
- 📺 1998 : Téléfilm Les Sanguinaires pour Arte, très engagé
- 🎥 2000 : Percée avec Ressources humaines, succès critique et public
- 🏆 2008 : Palme d’or au Festival de Cannes pour Entre les murs
- 📽️ 2017 : Président du comité de sélection de Lumières Numériques pour l’aide à la post-production
- 💻 2015 : Cofondateur de LaCinetek, plateforme VOD dédiée au cinéma de patrimoine
- 🎞️ 2021 : Dernier film Arthur Rambo, toujours dans l’actualité sociale
Les projets récents et dernières actualités de Laurent Cantet avant son décès
Donc jusqu’à sa disparition, Cantet est resté actif, pas du genre à se reposer sur ses lauriers. En 2023, il était encore visible lors de la présentation de la nouvelle version de LaCinetek, entouré de grands noms comme Cédric Klapisch et Pascale Ferran.
Le projet L’Apprenti, dont on attendait beaucoup, symbolisait cette soif constante de narration poussée, toujours à creuser plus loin les enjeux sociaux contemporains. Dommage qu’il n’ait pas pu l’achever…
Avant ça, ses films ont continué de faire parler, entre diffusions, sélections et hommages, une postérité importante pour un cinéaste qui a marqué son temps. C’est fou comme certains artistes savent nous entraîner, longtemps après.
Son travail reste un repère pour les jeunes cinéastes engagés qui souhaitent mêler art et engagement, comme il le faisait si bien. Bref, un exemple rare.
Qui était Laurent Cantet ?
Laurent Cantet était un réalisateur et scénariste français, connu pour ses films sociaux et humanistes, né en 1961 à Melle et décédé en 2024. Il a remporté la Palme d’or en 2008 avec ‘Entre les murs’.
Quel est le film le plus célèbre de Laurent Cantet ?
‘Entre les murs’, Palme d’or à Cannes en 2008, est sans doute son œuvre la plus marquante et reconnue internationalement.
Quelle était la particularité de la diffusion de ‘Ressources humaines’ ?
‘Ressources humaines’ a été diffusé à la télévision sur Arte avant sa sortie en salle, une démarche innovante qui a contribué à sa notoriété.
Quelles causes défendait Laurent Cantet ?
Il était engagé pour les droits des travailleurs sans-papiers et faisait partie du collectif 50/50, promouvant l’égalité et la diversité dans le cinéma.
Quels sont les derniers projets de Laurent Cantet avant sa mort ?
Il travaillait sur un film intitulé ‘L’Apprenti’, prévu pour 2025, et participait activement à la plateforme LaCinetek dédiée au cinéma de patrimoine.

