Solveig Anspach

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Alors, Solveig Anspach, c’est un peu ce genre de réalisatrice qu’on découvre comme une pépite, et puis on s’aperçoit vite qu’elle est bien plus que ça. Née le 8 décembre 1960 à Heimaey, petite île islandaise, elle n’était pas juste la fille de ses racines nordiques, mais aussi celle d’un père autrichien qui a fui les horreurs du nazisme. Vous imaginez déjà, le mélange, Paris, l’Islande, la France… un terrain de jeu pour une artiste.

Elle mesurait un tout petit 1,62 m, rien de très imposant, mais son Ĺ“uvre, elle, l’était. Et c’est fou comme elle a su s’approprier ses origines pour nous livrer des films qui rĂ©sonnent, qui touchent. Solveig a obtenu la nationalitĂ© française dans les annĂ©es 90, c’est lĂ  que sa vie a vraiment commencĂ© Ă  prendre forme, entre Montreuil et Bagnolet.

Avant que le grand public la découvre, elle a d’abord fait son chemin dans la philosophie, la psychologie clinique – oui, la tête bien pleine, hyper réfléchie la Solveig – et puis la FEMIS, la fameuse école de cinéma parisienne, d’où elle sort diplômée en 1989 avec quelques courts-métrages déjà dans les pattes.

Elle n’a jamais fait les choses à moitié, alternant documentaires et fictions avec une sincérité déconcertante. En 1999, avec Haut les cœurs !, elle a livré une claque, racontant sa propre expérience du cancer du sein pendant la grossesse. Karin Viard explose dans ce rôle, à tel point qu’elle décroche un César. On ne parle plus de Solveig comme d’une simple réalisatrice de plus, mais d’une voix forte.

Qui était Solveig Anspach ? La réalisatrice franco-islandaise entre îles et banlieues

Alors, Solveig, c’était d’abord cette gamine née au fin fond de l’Islande, dans cette petite île des Vestmann, avec une maman islandaise et un papa autrichien juif, qui avait traversé pas mal d’épreuves. Rien que ça, c’est déjà un sacré mélange culturel ! Ses parents se rencontrent à Paris, ce qui explique pourquoi elle fera presque toute sa vie en France.

Sa nationalité ? Elle est franco-islandaise, et même si elle a vécu surtout en Seine-Saint-Denis, son petit coin de paradis (ou de galère, selon le jour) c’est Montreuil et Bagnolet. Oui, ce sont des quartiers en périphérie parisienne, mais elle a toujours gardé ce lien vivant avec son île natale, un peu le double écrin de sa vie.

Ce mélange des cultures, des continents, vous le retrouvez dans toute sa filmographie, presque comme une quête d’identité constante. Solveig, c’était loin d’être une simple réalisatrice, elle avait ce truc en plus, cette tendresse mêlée à une ironie douce-amère qui perce chaque scène.

Elle avait 54 ans quand la maladie l’a emportée en 2015, après une longue bataille contre le cancer. Un destin tragique, mais qui a profondément marqué le cinéma français. En fait, elle reste une femme dont le parcours et la personnalité se racontent à hauteur d’homme, avec une vraie émotion brute, vous voyez ?

Le parcours avant la célébrité : philosophie, psychologie et premières images

Avant d’être cette cinéaste qu’on admire tous, Solveig a pas mal exploré, mentalement et géographiquement. Elle commence par étudier la philosophie, puis la psychologie clinique. Pas vraiment des choix anodins, ça lui servira beaucoup, sa capacité à comprendre l’humain, à creuser ses personnages, à filmer l’intime.

Elle intègre ensuite la FEMIS, à Paris – la toute première promo après la transformation de l’IDHEC, rien que ça. Elle sort diplômée en 1989, et a déjà à son actif plusieurs courts-métrages, dont parfois des documentaires, comme celui tourné aux Vestmannaeyjar, son île natale. Ça annonce la couleur : les racines et les histoires vraies, ça la travaille profondément.

Dans les années 90, elle vit entre Montreuil et Bagnolet, un coin de banlieue francilienne où les réalités sociales sont là, directes. Elle s’y installe, adopte la nationalité française et commence à creuser son sillon créatif, un peu à l’écart des grosses machines du cinéma.

Cette période forge son regard singulier : documentaire, fiction, courts-métrages, elle s’amuse avec les formes, les voix, souvent autour d’un personnage récurrent, Sandrine, dans plusieurs de ses premiers films. C’est très intimiste, fragile, et ça parle déjà des combats humains, de la vie qui s’embrouille.

Les grands succès et son oeuvre marquante au cinéma

Vous connaissez forcément Haut les cœurs ! (1999) non ? Ce film, c’est son œuvre pivot, un peu comme si elle avait mis toute sa corde sensible et son vécu dans cet unique projet. Elle y raconte l’histoire d’Emma, enceinte malgré un cancer du sein, un sujet dur qui aurait pu être plombant, mais non, elle y insuffle une vie incroyable. Karin Viard, sublime, ramène un César pour ce rôle.

Après ça, elle ne lâche rien : documentaires engagés comme Made in the USA (2001), qui dénonce la peine de mort, fiction délicate comme Stormy Weather (2003), puis un retour à l’Islande avec Back Soon en 2008, où elle fait preuve de ce sens de la narration qui mêle humour et gravité.

Il y a aussi le téléfilm Louise Michel la rebelle (2009), passionnant portrait de cette révolutionnaire déportée, porté par Sylvie Testud. Et puis, forcément, Lulu, femme nue en 2013, avec Karin Viard qui revient, cette fois pour incarner une femme en pleine crise existentielle. Ce film a attiré un demi-million de spectateurs, preuve que son cinéma savait toucher un public large, sensible.

N’oublions pas L’Effet aquatique (2016), sorti à titre posthume, dernier volet d’une trilogie pleine de douceur et d’humour, avec une bande d’acteurs fidèles comme Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi. Bref, une filmographie qui allie engagement, tendresse et une sacrée dose d’humanité.

Petites anecdotes et détails surprenants sur Solveig Anspach

Vous saviez que Solveig avait un rapport hyper fort à l’Islande ? Son documentaire tourné là-bas, Les îles Vestmann, c’est un peu son premier bébé en image. Une forme d’hommage à ses racines qui ne l’a jamais quittée, même en Seine-Saint-Denis.

Un truc qui m’a marqué, c’est comment elle traitait ses actrices, avec une vraie délicatesse. Pour elle, comme elle le disait, la clé c’était la relation humaine, que ce soit documentaire ou fiction. Elle voyait l’actrice ou l’acteur comme un prolongement d’elle-même, un complice d’émotion.

Un autre détail : sa première fiction, Vizir et vizirette (1993), un court-métrage qui change un peu des thèmes lourds, plutôt léger et drôle, histoire de montrer toute l’étendue de son talent. On est loin du cliché du film sérieux à tout prix.

Le fait que Karin Viard soit une sorte de muse à travers plusieurs films – c’est tout sauf un hasard. Leur complicité à l’écran est palpable, presque intime. Un duo qui a marqué le cinéma français des années 2000-2010.

Les projets récents et l’héritage de Solveig Anspach en 2025

Évidemment, Solveig Anspach nous a quittés trop tôt, en 2015, emportée par ce fichu cancer à seulement 54 ans. Mais son œuvre reste vivante, vibrant d’un éclat qui inspire encore aujourd’hui. Son dernier film, L’Effet aquatique, est sorti en 2016, et continue de faire parler de lui, comme un ultime souffle de créativité.

Sa filmographie couvre plus de trois décennies, où elle a su mêler engagement politique, tendresse pour les marginaux, et un humour savoureux. Elle était aussi une femme engagée, proche des combats féministes, ayant donné des visages puissants à ses héroïnes.

Pour ceux qui veulent creuser, il y a plein d’archives et d’interviews sur son site officiel, ou des pages dédiées comme celles sur Wikipédia ou même des analyses approfondies sur Ciné-club de Caen.

En 2025, on célèbre encore son travail, un peu comme une reconnaissance tardive mais tellement méritée. Sa voix est celle d’une cinéaste qui a filmé la vie sans maquillage, avec ses douleurs et ses petites joies. Dans un monde où tout va vite, on prend encore le temps de la redécouvrir, et c’est sacrement précieux.

La liste incontournable des films de Solveig Anspach 🎬

  • 🌿 Haut les cĹ“urs ! (1999) – son film phare sur le cancer et la grossesse
  • 🇺🇸 Made in the USA (2001) – un documentaire engagĂ© sur la peine de mort
  • 🌧 Stormy Weather (2003) – portrait d’une relation intense en Islande
  • ❄️ Back Soon (2008) – immersion dans sa terre natale, islandaise
  • 🔥 Louise Michel la rebelle (2009) – tĂ©lĂ©film historique et militant
  • 🌸 Lulu, femme nue (2013) – comĂ©die dramatique sur la quĂŞte de soi
  • đź’§ L’Effet aquatique (2016) – dernier film, doux et drĂ´le

Quelle était la nationalité de Solveig Anspach ?

Elle était franco-islandaise, née en Islande et ayant pris la nationalité française dans les années 1990.

Quel est le film le plus célèbre de Solveig Anspach ?

Probablement ‘Haut les cĹ“urs !’, sorti en 1999, qui a valu un CĂ©sar Ă  Karin Viard et raconte une expĂ©rience personnelle avec un cancer pendant la grossesse.

Quels genres de films a réalisé Solveig Anspach ?

Elle a réalisé à la fois des documentaires engagés et des fictions souvent centrées sur des personnages féminins forts et authentiques.

Quand est décédée Solveig Anspach ?

Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e le 7 aoĂ»t 2015 Ă  l’âge de 54 ans d’une rĂ©cidive de cancer.

Comment accéder à plus d’informations sur Solveig Anspach ?

Vous pouvez consulter son site officiel ou des fiches détaillées sur des plateformes comme Wikipédia et le Ciné-club de Caen.


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